vendredi 27 mars 2015

le jeu à l'aveugle

Les échecs à l’aveugle sont apparus très tôt dans l’histoire de ce jeu : le premier à jouer de cette façon fut peut-être Sa'id bin Jubair (665-714) au Moyen-Orient. En Europe, le jeu à l’aveugle s'est répandu comme moyen de handicaper un maître d'échecs face à un adversaire plus faible, ou simplement de démontrer les capacités supérieures d’un joueur.
Harold James Ruthven Murray a cité une partie à l'aveugle au cours de laquelle deux cavaliers d'Asie centrale chevauchant côte à côte jouaient oralement aux échecs en énonçant chacun leurs mouvements sans voir l'échiquier. Le premier évènement connu en Europe s’est déroulé à Florence en 1266. Le grand joueur français François-André Danican Philidor a démontré ses capacités à jouer jusqu’à trois parties à l’aveugle simultanément en 1783 avec un grand succès, des journaux soulignant sa prouesse ; il avait appris tout seul à visualiser l'échiquier au lit quand il avait du mal à dormir.
Paul Morphy a tenu en 1858 une démonstration de jeu à l’aveugle contre huit des meilleurs joueurs de Paris avec un résultat étonnant de six victoires et deux nulles. Parmi les autres maîtres des échecs à l’aveugle, on peut citer Louis Paulsen, Joseph Henry Blackburne (il a joué jusqu’à seize parties simultanées à l’aveugle) et le premier champion du monde Wilhelm Steinitz qui, à Dundee en 1867, a joué six parties simultanées à l’aveugle (trois victoires, trois nulles). Ceci a été vu par ces maîtres comme une bonne source de revenus.
source Wikipédia