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vendredi 20 février 2015

partie remarquable: partie jouée par Max Euwe et Alexandre Alekhine en 1935

La Perle de Zandvoort est une célèbre partie d'échecs jouée le 3 décembre 1935 à Zandvoort aux Pays-Bas lors du championnat du monde d'échecs 1935 entre le challenger Max Euwe et le champion du monde Alexandre Alekhine. On la considère comme la meilleure réalisation d'Euwe au cours de ce match qui lui valut de remporter le titre à la surprise générale. Le joueur néerlandais sacrifia au 21e coup une pièce en l'échange de trois forts pions centraux. L'appellation de « Perle de Zandvoort » est due au grand maître Xavier Tartacover qui suivait la compétition comme journaliste.
Avant cette 26e partie, le score était de 13-12 en faveur d'Euwe qui, grâce à cette victoire, put porter son avance à deux points. Les quatre parties qui restaient ne permirent pas à Alekhine d'égaliser. Euwe gagna finalement par 15,5-14,5.

Max Euwe - Alexandre Alekhine - Zandvoort, 1935
1.d4 e6 2.c4 f5 3.g3 Fb4+ 4.Fd2 Fe7 5.Fg2 Cf6 6.Cc3 O-O 7.Cf3 Ce4 8.O-O b6 9.Dc2 Fb7 10.Ce5 Cxc3 11.Fxc3 Fxg2 12.Rxg2 Dc8 13.d5 d6 14.Cd3 e5 15.Rh1 c6 16.Db3 Rh8 17.f4 e4 18.Cb4 c5 19.Cc2 Cd7 20.Ce3 Ff6 21.Cxf5 Fxc3 22.Cxd6 Db8 23.Cxe4 Ff6 24.Cd2 g5 25.e4 gxf4 26.gxf4 Fd4 27.e5 De8 28.e6 Tg8 29.Cf3 Dg6 30.Tg1 Fxg1 31.Txg1 Df6 32.Cg5 Tg7 33.exd7 Txd7 34.De3 Te7 35.Ce6 Tf8 36.De5 Dxe5 37.fxe5 Tf5 38.Te1 h6 39.Cd8 Tf2 40.e6 Td2 41.Cc6 Te8 42.e7 b5 43.Cd8 Rg7 44.Cb7 Rf6 45.Te6+ Rg5 46.Cd6 Txe7 47.Ce4+ 1-0
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jeudi 19 février 2015

partie remarquable: partie jouée par Maróczy et Tartakover en 1922

La partie Maróczy - Tartakover (Teplitz-Schönau, 1922) est une fameuse partie d'échecs jouée par Géza Maróczy et Xavier Tartakover.

1. d4 e6 2. c4 f5 3. Cc3 Cf6 4. a3
Les blancs veulent s'emparer de la case e4, il faut donc prévenir Fb4 qui forcerait l'échange du Cavalier en c3.
4. ... Fe7 5. e3 O-O 6. Fd3 d5 7. Cf3 c6
Tout se déroule normalement jusqu'ici.
8. O-O Ce4 9. Dc2 Fd6 10. b3 Cd7 11. Fb2 Tf6?
C'est le début d'une attaque qui peut réussir si les blancs ne réagissent pas avec énergie. Pourtant, au lieu de jouer Ce5! pour punir cette sortie prématurée de la tour (la case e5 est un poste central d'où le cavalier influence fortement le jeu noir), ils préfèrent continuer par
12. Tfe1? Th6 13. g3 Df6 14. Ff1
Les blancs sont déjà acculés à la défensive.
14. ... g5 15. Tad1?
Il fallait jouer Fg2 pour arrêter l'attaque noire qui menace, mais les blancs sont incapables de prévoir le 17e coup des noirs.
15. ... g4 16. Cxe4 fxe4 17. Cd2
Selon Tartakover, 16. Cxe4 est « nécessaire, car 16. Cd2 serait également suivi du sacrifice 16. ... Cxf2. » Si 17 Ch4, Txh4 18. gxh4 Dxh4 et l'attaque continue.
17. ... Txh2!!
Ce sacrifice est banal dans ce genre de position, mais Tartakover doit calculer soigneusement toutes les variantes qui en découlent, car son aile-dame n'est pas développée et son adversaire peut répliquer de maintes façons.
18. Rxh2 Dxf2+ 19. Rh1!
19. ... Cf6!!
D'après Tartakover, il s'agit de la « clé de la combinaison. Après 19. ... Dxg3?, les blancs, par Cb1, peuvent libérer leur dame pour la défense de la 2e rangée, tandis que maintenant ils sont obligés pour cela de se servir de leur Tour-Roi. » Richard Réti ajoute que le clouage du cavalier d2 est essentiel à la combinaison noire.
20. Te2 Dxg3 21. Cb1 Ch5 22. Dd2
Si les noirs avaient joué 21. ... Dh4+, les blancs répliquaient par Th2!, et l'attaque était arrêtée.
22. ... Fd7!!
« Il est curieux qu'avec une tour de moins, les Noirs aient le temps de poursuivre leur développement. » (Tartakover, cité par Le Lionnais)
23. Tf2 Dh4+ 24. Rg1 Fg3!
Selon Réti, « il y a là une situation fantastique, dans laquelle les Blancs, malgré leur supériorité matérielle, sont complètement impuissants devant la menace ... Cg7, ... Cf5. »
25. Fc3 Fxf2+ 26. Dxf2 g3 27. Dg2 Tf8 28. Fe1
Les noirs ont complété leur développement, alors que les blancs préparent leur défense.
28. ... Txf1+!!
Deuxième sacrifice de tour, tout aussi correct que le premier ! Comme le fait remarquer Le Lionnais, les noirs pouvaient gagner de façon certaine le fou, mais l'initiative passait aux mains des blancs par 28. ... Dh2+ 29. Dxh2 gxh2+ 30. Rxh2 Txf1 31. Cd2, suivi de 32. Fh4. Selon Tartakover, « Ce nouveau sacrifice brise la résistance. Le coup préparatoire 28. ... e5 serait insuffisant, car les blancs répondraient par 29. Td2. » (cité dans le livre de Le Lionnais)
29. Rxf1 e5 30. Rg1 Fg4 31. Fxg3 Cxg3 32. Te1 Cf5 33. Df2 Dg5 34. dxe5
Les blancs ne résistent plus guère. Il fallait jouer 34. Rf1, mais la partie est gagnée par les noirs qui joueraient soit 34... Dh5 ou 34... h5.
34. ... Ff3+ 35. Rf1 Cg3+
0-1
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partie remarquable: l'Immortelle polonaise jouée par Najdorf en 1928 ou 1929

L'Immortelle polonaise est une partie d'échecs fameuse disputée à Varsovie par Miguel Najdorf au début de 1930. Selon les sources parues en 1930, le joueur des blancs s'appellerait « Glücksberg » ou « Gliksberg ». Une biographie de Najdorf parue en 1999, écrit que la partie aurait été jouée en 1928 (cette date est reprise par Kasparov).
Lors de cette partie, les noirs sacrifient leurs quatre pièces mineures pour obtenir le gain.
 
1. d4 f5 2. c4 Cf6 3. Cc3 e6 4. Cf3 d5 5. e3 c6 6. Fd3 Fd6 7. 0-0 0-0 8. Ce2 Cbd7 9. Cg5?
Ce coup semble une faute élémentaire, perdant un pion, mais la position est plus compliquée qu'il n'y paraît.
9... Fxh2+! 10. Rh1!?
Après 10. Rxh2 Cg4+ 11. Rh1 Dxg5, les noirs ont obtenu un pion. Après 10. Rh1, les blancs menacent à la fois Cxe6 et de prendre le fou noir en jouant g3 ou f4.
10... Cg4! 11. f4
Défend le cavalier blanc sur g5 et coupe la retraite du fou noir. Si 11. Cxe6?, alors suit Dh4
11... De8 12. g3 Dh5 13. Rg2
Les blancs entourent le fou noir et menacent de le prendre par Th1, Cf3 et Cxh2 (voir diagramme).
13... Fg1!!
Sacrifie le fou noir pour continuer l'attaque contre le roi noir.
14. Cxg1
Pas 14.Rxg1? Dh2#, ou 14. Txg1? Dh2+ et 15... Df2#.
14... Dh2+ 15. Rf3 e5! 16. dxe5 Cdxe5+ 17. fxe5 Cxe5+ 18. Rf4 Cg6+ 19. Rf3 f4!! 20. exf4
Si 20.Fxg6 Fg4+ 21. Rxg4 Dxg3+ 22.Rh5 hxg6+ 23. Rxg6 Tf6+ 24. Rh5 Th6#.
20...Fg4+!! 21. Rxg4 Ce5+! 22. fxe5
Ce coup découvre la colonne f sur laquelle est postée la tour noire. Le roi blanc est pris dans une nasse.
22... h5#. 0-1
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mercredi 18 février 2015

partie remarquable: partie jouée à Londres par Philidor en 1790

1. e4 e5 2. Bc4 Nf6 3. d3 c6 4. Bg5 h6 5. Bf6 Qf6 6. Nc3 b5 7. Bb3 a5 8. a3 Bc5 9. Nf3 d6 10. Qd2 Be6 11. Be6 fe6 12. O-O g5 13. h3 Nd7 14. Nh2 h5 15. g3 Ke7 16. Kg2 d5 17. f3 Nf8 18. Ne2 Ng6 19. c3 Rag8 20. d4 Bb6 21. de5 Qe5 22. Nd4 Kd7 23. Rae1 h4 24. Qf2 Bc7 25. Ne2 hg3 26. Qg3 Qg3 27. Ng3 Nf4 28. Kh1 Rh3 29. Rg1 Rh2 30. Kh2 Rh8 31. Nh5 Rh5 32. Kg3 Nh3 33. Kg4 Rh4#
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le détail de la partie sur Chessgames

partie remarquable: la partie immortelle jouée à Londres par Adolf Anderssen en 1851

1. e4 e5 2. f4 ef4 3. Bc4 Qh4 4. Kf1 b5 5. Bb5 Nf6 6. Nf3 Qh6 7. d3 Nh5 8. Nh4 Qg5 9. Nf5 c6 10. g4 Nf6 11. Rg1 cb5 12. h4 Qg6 13. h5 Qg5 14. Qf3 Ng8 15. Bf4 Qf6 16. Nc3 Bc5 17. Nd5 Qb2 18. Bd6 Bg1 It is from this move that Black's defeat stems. Wilhelm Steinitz suggested in 1879 that a better move would be 18... Qxa1+; likely moves to follow are 19. Ke2 Qb2 20. Kd2 Bxg1. 19. e5 Qa1 20. Ke2 Na6 21. Ng7 Kd8 22. Qf6 Nf6 23. Be7#
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le détail de la partie sur Chessgames

partie remarquable: partie jouée par Greco à Rome en 1619

1. e4 b6 2. d4 Bb7 3. Bd3 f5 4. ef5 Bg2 5. Qh5 g6 6. fg6 Nf6 7. gh7 Nh5 8. Bg6#
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le détail de la partie sur Chessgames

les parties remarquables

Le lecteur trouvera dans ce blog une sélection des parties d'échecs les plus remarquables. Parmi celles-ci beaucoup sont devenues célèbres.
On peut notamment citer: la partie immortelle entre Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky (1851), la partie de l'opéra entre Paul Morphy et le duo Duc de Brunswick et Comte Isouard (1858), la partie du siècle entre Bobby Fischer et Donald Byrne (1956) ... Ces parties sont regroupées à la rubrique parties remarquables; voir le lien ci-dessous.
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parties remarquables

dimanche 15 février 2015

un malade talentueux

À Paris en 1858, Morphy attrape la grippe et souffre d’une forte fièvre. En accord avec la médecine de l’époque, il est traité à l’aide de sangsues, perdant beaucoup de sang. Il est tellement atteint qu'il ne peut se tenir debout sans aide, mais insiste pour jouer contre Adolf Anderssen, considéré comme le meilleur joueur européen du moment, lequel est venu expressément de Breslau, en Allemagne pour ce match. Malgré sa maladie, Morphy triomphe facilement (+7 =2 -2). Lorsqu’on questionne Anderssen sur sa défaite, il réplique qu’il manque de pratique, mais que Morphy est plus fort et qu’il l’a battu à la régulière. Anderssen a aussi affirmé que Morphy était le plus fort joueur connu, dépassant même La Bourdonnais. C’est pendant cette période qu’il joue la partie de l'opéra à l’Opéra de Paris en 1858 contre le duc Charles II de Brunswick et le comte Isouard.
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Paul Morphy sur Wikipédia

la partie immortelle

phase finale de la partie

La partie immortelle est une très célèbre partie d'échecs qui a été jouée par Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky en 1851. Elle a été jugée « probablement unique dans la littérature échiquéenne ».

1. e4 e5 2. f4 exf4 3. Fc4 Dh4+ 4. Rf1 b5
C'est Kieseritzky qui a découvert ce coup. Le but est d'écarter le fou du roi de la diagonale a2-g8, tout en préparant une attaque ultérieure de pions.
5. Fxb5 Cf6 6. Cf3 Dh6
Ici, les noirs se trompent. La place de la dame est en h5. Ce coup vient à l'encontre de la suite logique du coup en 5.
7. d3 Ch5 8. Ch4! Dg5 9. Cf5! c6 10. g4 Cf6?!
Les noirs sont maintenant acculés à la défensive. Meilleur pour les noirs aurait été 10...g6!? 11. h4 Df6 avec un jeu tendu.
11. Tg1!
11...cxb5?
Accepter ce magnifique sacrifice du fou ôte tout espoir de contre-attaque aux noirs. Les pièces noires développées doivent retourner à leur base.
12. h4 Dg6 13. h5 Dg5 14. Df3 Cg8
À cause de 15. Fxf4, les noirs sont contraints d'assurer une case de retraite pour leur dame. Un cas tragi-comique !
15. Fxf4 Df6 16. Cc3
Toutes les pièces noires sont revenues à leur base, ou presque.
16...Fc5? 17. Cd5
Ce coup direct n'est pas le meilleur. 17.d4! suivi de Cd5 gagne rapidement.
17... Dxb2 18. Fd6!?
Là encore, 18. Te1! permet de continuer l'attaque plus sereinement.
18... Fxg1
Les noirs ne peuvent prendre le Fd6, car la suite est forcée : 18...Fxd6 19. Cxd6+ Rd8 20. Cxf7+ Re8 21. Cd6+ Rd8 22. Df8 mat. Les Blancs ont une telle avance de développement que la décision ne saurait tarder. Il était encore possible de jouer 18...Dxa1+ 19.Re2 Db2! qui laisse un espoir aux noirs. L'attaque contre le pion c2 permettait aux Noirs de défendre la case c7 et aussi d'attaquer le roi blanc par la menace Dxc2+
19. e5!
La dame noire est privée de la grande diagonale. Une menace de mat, commençant par 20. Cxg7+, est aussi dans l'air.
19...Dxa1+ 20. Re2 Ca6??
Kieseritzky s'imagine que la menace de mat est écartée, car la case c7 est protégée. C'est maintenant qu'Anderssen le surprend !
21. Cxg7+ Rd8 22. Df6+!! Cxf6 23. Fe7 mat

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le mat de l'Opéra


Le mat de l'Opéra est l'achèvement de la partie du même nom, la partie de l'opéra, en référence à l'opéra de Paris, où elle fut jouée en 1858. Elle oppose Paul Morphy à deux amateurs d'un bon niveau, le duc Charles II de Brunswick et le comte Isouard, et est souvent présentée à des fins pédagogiques.

détail de la partie
1. e4 e5 2. Cf3 d6 3. d4 Fg4(?)
Selon les normes actuelles, 3. ... Cf6 est meilleur.
4. dxe5! Fxf3 5. Dxf3 dxe5 6. Fc4
Les Noirs ont joué deux fois un fou pour s'emparer d'un cavalier qui n'a été joué qu'une fois : Fc8-g4xf3 et Cg1-f3.
6. ... Cf6? 7. Db3! De7 8. Cc3!
Selon Steinitz, ce dernier coup est digne d'un grand maître. La plupart des grands maîtres modernes, confiants dans leur technique impeccable, auraient pris en b7 et gagné grâce au pion supplémentaire. Morphy, possédant un sens positionnel très développé, sait que le développement des Blancs leur procurera un avantage supérieur au gain d'un pion.
8. ...c6 9. Fg5
Les blancs contrôlent maintenant la colonne d et maîtrisent la diagonale a2-g8, ce qui suffit à un joueur aussi fort que Morphy pour gagner la partie. De plus, les pièces blanches sont actives, alors que les noires sont passives.
9. ... b5
10. Cxb5! cxb5 11. Fxb5+ Cbd7 12. 0-0-0! Td8 13. Txd7!
Il est remarquable que pratiquement tous les derniers coups soient accompagnés d'un point d'exclamation. C'est que l'avantage matériel des Noirs augmente sans cesse, mais les pièces noires deviennent de plus en plus immobilisées. Dès lors, l'avantage matériel est sans valeur.
13. Txd7 Txd7
14. Td1 De6
15. Fxd7+ Cxd7
Si 15. ... Dxd7, alors 16. Db8+ Re7 17. Dxe5+ Rd8 18. Fxf6+ gxf6 19. Dxf6+ Rc8 20. Txd7 Rxd7 21. Dxh8 et les blancs sont gagnants
16. Db8+!!
Morphy termine avec un magnifique sacrifice de dame :
16. ... Cxb8
17. Td8#

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le mat de Legal

 
Le mat de Legal est un schéma de mat que l'on peut trouver dans plusieurs positions durant la phase d'ouverture d'une partie d'échecs. Il tire son nom d'une partie miniature qui aurait été disputée entre Kermur de Legal et Saint-Brie en 1750 à Paris. Il consiste à sacrifier la Dame pour intégrer les deux cavaliers et un fou et exploiter la faiblesse de la case f7.

La partie a été publiée pour la première fois en 1835. Ce mat a été réalisé de la manière suivante:
1. e4 e5
2. Fc4 d6
3. Cf3 Fg4?! (coup douteux)
4. Cc3 g6?
5. Cxe5!! (excellent coup) Fxd1?? (coup perdant)
6. Fxf7+ Re7
7. Cd5 mat