Affichage des articles dont le libellé est ouverture hypermoderne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ouverture hypermoderne. Afficher tous les articles

jeudi 19 février 2015

le gambit dame


Le gambit dame est une ouverture très populaire au jeu d'échecs. Le gambit dame fait partie des débuts fermés et occupe à lui seul pratiquement la totalité du volume D de l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs. Il apparaît après la suite de coup suivants : 1. d4 d5 2. c4
Le gambit dame était déjà connu des maîtres italiens du 15ème siècle, et le célèbre joueur espagnol de cette époque Ruy Lopez le mentionne dans son traité qu'il écrivit à son retour de Rome. Le gambit dame a été une arme maîtresse entre les mains des joueurs français des années 1830 (par exemple La Bourdonnais, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de son époque), mais ne devient vraiment populaire qu'à la fin du 19ème  siècle. L'irruption des théories hypermodernes dans les années 1920, qui remettent en question la primauté du centre et la réponse automatique 1...d5, brise son hégémonie (dans les débuts du pion-dame) au profit des défenses indiennes commençant par 1...Cf6. Le gambit dame continue cependant à se développer et reste un classique indémodable amenant des variantes complexes analysées en profondeur. Elle a été l'une des ouvertures favorites de l'ancien champion du monde Anatoli Karpov.

mardi 17 février 2015

la défense Nimzovitch


La défense Nimzowitsch est une ouverture du jeu d'échecs. Elle est constituée par les coups 1.e4 Cc6. Assez peu fréquente, elle permet de multiples transpositions et se caractérise par sa souplesse. Le grand maître international britannique Tony Miles en fit son arme de prédilection dans les années 1980.
C'est un exemple d'ouverture hypermoderne où, dans un premier stade, les Noirs invitent les blancs à occuper le centre de l'échiquier avec leurs pions. L'intention des Noirs est de lutter contre le centre de pions blanc, soit par une avance de développement, soit par une stratégie de blocus.
Reuben Fine dans son ouvrage Les Idées cachées dans les ouvertures d’échecs identifie deux stratégies différentes pour les Noirs face à un 1.e4 : la contre-attaque et la défense par surprotection. Ce pion e4 représente toute la force du jeu des Blancs, c’est sur lui que toute la stratégie noire doit se développer. En d’autres termes, si les Noirs arrivent à l’éliminer sans inconvénient, leur stratégie d’ouverture sera couronnée de succès.
Le pion est éliminé soit en le capturant sans compensation immédiate, soit en provoquant des échanges. L'échange pourra se faire sur la case d5 (plus difficilement sur f5).
Selon le moment de la capture ou de l'échange, l'ouverture prend un nom différent. Dans la défense scandinave, les Noirs le font immédiatement. Dans la Nimzowitsch, il faut attendre le deuxième coup, la sortie du cavalier dame doit être vue comme une préparation de cette poussée libératrice.
Cette ouverture est dite de « combat », car en prenant des risques, les Noirs forcent les Blancs à sortir de leur préparation et à jouer des positions relativement inhabituelles.
lien
la défense Nimzovitch sur Wikipédia

le fianchetto

Au jeu d'échecs, un fianchetto est un mode de développement qui consiste à placer un fou en g2 ou en b2 pour les Blancs, g7 ou b7 pour les Noirs, permettant le contrôle des grandes diagonales.
C'est un mot italien qui signifie « petit côté », fianco = « côté » (prononcé fianquetto, au pluriel, des fianchetti).
Le fianchetto est souvent utilisé dans les ouvertures « hypermodernes » dont la philosophie est de retarder l'occupation directe du centre dans l'idée d'attaquer ultérieurement les pions centraux adverses. Grâce au contrôle à distance des cases centrales, cette stratégie peut devenir une arme offensive redoutable.
On peut lui reprocher de dégrader le bouclier du roque lorsque le roi a roqué du même côté que le fianchetto.
Dans le cas du petit roque avec donc le fou en g7 ou g2 et le pion situé en g6 ou g3, la disparition du fou conduit à une case faible en h6 ou h3, où un fou ou la dame adverse peuvent facilement s'introduire, visant dans le cas du fou une tour.